Eh oui, j’ai eu la chance de pouvoir rouler au guidon de la BMW S1000R pendant un peu plus de 3 ans, une moto merveilleuse ! Je vais alors vous raconter ce qui m’a fait vibré mais aussi énervé, ah mais quelle bécane, inoubliable!!!
Le coup de foudre…
Déjà, pourquoi choisir la BMW S1000R ? Après m’avoir fait la main sur une Yamaha XJ6, je suis monté en gamme avec la MT09, qui ne m’a pas conquise. Oui, la MT09 a de la gueule, le moteur CP3 plutôt fun mais la rage d’un 4 cylindres en ligne me manquait. Bref, de passage dans la concession BMW Motorrad de Paris Bastille et après de beaux échanges avec Vincent (commercial mais avant tout passionné de moto), je me laisse tenter par un essai routier de la S1000R.
Me voilà parti pour 30/40 minutes de balade parisienne, alternant centre ville et périphérique : sa prise en main est stupéfiante, on est super vite à l’aise à son guidon. Sur le coup, je suis épaté par : son moteur rageux mais qui peut « enrouler » un petit 50km/h sans sourciller, un freinage progressif et puissant, un châssis aux petits oignons qui pardonne quelques fautes de conduite…
Bref, de retour à la concession, je rends les clés, je me pose au bureau de Vincent et je lui dis : « Prépare moi un contrat, je signe maintenant! ». Eh oui, ma BMW S1000R est commandé, version Réplica (blanc, bleu, rouge) avec les packs Sport et Dynamique…ya plus qu’à rentrer à la maison et à me faire tirer les oreilles par ma femme 🙂
La livraison
Nos débuts à Paris, impensable…
Un des points qu’on m’avait reporté « négatif » est le faible angle de braquage de la belle, dû à son imposant 4 cylindres de 1000cm3. Je me suis dit, dans Paris et les bouchons, ça va être galère ! Alors certes, elle ne braque pas comme un scooter mais franchement, j’ai pu me faufiler aisément dans les bouchons parisiens sans problème particulier. Même au niveau de sa largeur, son guidon permet l’interfile sans taper les rétros des voitures.
Concernant son shifter, j’ai été bluffé par son efficacité, que ce soit en conduite sportive ou cool. Déjà, sur de fortes accélérations, les vitesses montent en un claquement de doigts, l’échappement émettant un « PAN » vraiment sympa à un moment précis, kiffant ! Ce que j’adorais faire, juste avant de doubler une voiture sur route nationale : en 6e, derrière l’auto, je tombe un rapport, puis un autre, puis encore un…jusqu’à la seconde…pour doubler en un clin d’oeil ! (le son de chaque rétrogradage annonçait bien la couleur 😀 ). Sinon, ce shifter est aussi très efficace en ville et on arrive rouler sur un filet de gaz en 6e à 50km/h, presque une moto de papy dans ce cas là 😉
Les modes Rain, Road, Dynamic, Dynamic+
C’est à la mode depuis pas mal d’années, on a plusieurs modes de conduite sur les motos modernes, ce qui, j’avoue, peut s’avérer utile. Pour la BMW S1000R :
- Rain : bridée à 100ch, suspensions soft, pas de wheeling possible, ESP hyper présent, je l’ai seulement utilisé pendant le rodage et une fois en sortie de garage sous la pluie avec des pneux neufs, ça patinait tout le temps sinon…
- Road : full power (163ch), suspensions soft, léger wheeling possible, je l’utilisais quand je voulais être « pépère »
- Dynamic : mon mode préféré, full power, suspensions hard, wheeling maitrisé sans faire des « soleils »
- Dynamic+: à utiliser sur circuit car il permet de TOUT désactiver (dont ABS et ESP)
Pour la suspension, sur tous les modes, on peut la changer manuellement grâce à un bouton. Et merci BMW Motorrad, c’est hyper pratique quand la route devient mauvaise, ça permet de na pas avoir quelque chose de trop « tape cul ».
L’échappement, le plus critiqué !
Vous l’avez surement entendu ou lu, tout le monde se demande pourquoi les ingénieurs BMW Motorsport lui ont greffé cette gamelle ! Mais le pire, c’est en titane et signé Akrapovic !!! Bref, on aime ou on aime pas !
On lui reproche aussi de ne pas faire assez de bruit, perso je trouve que ça suffit sinon ça casserait trop les oreilles en balade.
Après, le petit plop plop à chaque lâché de gaz est plutôt sympa 🙂
Finalement …
Oui, finalement, quels sont les point positifs et négatifs de cette BMW S1000R ?
- j’ai tellement de points positifs que je dirais seulement « quand t’as la banane à chaque retour de balade, c’est que t’as un brêle au top ! ».
- pour les points négatifs : faut oublier les balades en duo (selle passager minuscule), j’ai trouvé les comodos un peu « cheap » et pas facile d’accès en roulant, et elle a tendance à vibrer autour des 3000tr/min
Côté consommation, je parcourais entre 150 et 200km avec un plein de SP98, suivant la conduite.
Comme vous pouvez le voir, pas vraiment de points négatifs, il s’agit surtout d’une moto « plaisir ».
Et mon plus grand kiffe : démarrer comme une balle aux feux rouges pour laisser sur place voitures et scooters qui pensaient faire les malins 😀
Alors pourquoi m’en suis-je séparé ?
Ca a été très dur de la vendre car la BMW S1000R est, pour moi, une superbe moto, autant par rapport à son design que son moteur et châssis. En fait, ayant déménagé loin de Paris, je ne la prenais plus pour aller au bureau, elle restait au garage sans bouger…la meilleure option a donc été de la vendre et d’en faire profiter quelqu’un d’autre.
D’ailleurs, petit aparté concernant la vente d’une moto ou auto : on dit que les papiers sont compliqués à faire…alors que non ! Il suffit d’aller sur le site de l’ANTS et tout est expliqué. Après, si vous n’êtes toujours pas l’aise, demandez à un pro de s’en occuper pour vous (visitez ce site pour plus d’informations).